Le procès attendu de OKC

Le 30 mars 2015, la 89e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles examinera deux volets de l’affaire impliquant la communauté bouddhiste Ogyen Kunzang Choling (OKC).

Le premier dossier, le « dossier mère » traitera des activités illicites d’OKC. Il compte plusieurs chefs d’inculpation : faux, usage de faux, fraude fiscale, escroqueries, extorsions, blanchiment, abus de confiance, infraction aux lois sociales, port public de faux nom, prise d’otages, association de malfaiteurs, travail dissimulé, organisation criminelle… Il concerne onze personnes physiques et morales pour des faits s’étant produits entre 1997 et 2008.
Le second portera sur les affaires de moeurs impliquant le fondateur du mouvement, Robert Spatz, alias « Lama Kunsang ». Il est accusé de viol sur mineure. Les faits se sont déroulés à Aiseau-Presles, dans le Hainaut. Spatz s’y était établi clandestinement avec sa femme en 2001 alors qu’il était assigné à résidence pour son implication dans le premier dossier.

En 1997, la commission d’enquête parlementaire belge avait qualifié ce groupe d’organisation criminelle internationale étendant ses activités notamment en France, en Espagne et au Portugal.
OKC se réclame du bouddhisme tibétain. Le groupe gère un empire financier : parc immobilier, plusieurs sociétés dont des restaurants et épiceries végétariens jouissant d’une excellente réputation.
Outre tous les faits déjà mentionnés, le groupe serait responsable d’enlèvement d’enfants âgés de 4 ans dans le but d’en faire de jeunes adeptes [et sans doute de futurs lamas].

Ces affaires nécessitant plusieurs audiences, celle du 30 mars prochain sera exclusivement consacrée à l’établissement du « calendrier de plaidoiries ».

(Source : L’Avenir, 05.02.2015 et 03.03.2015)

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