Début juillet 2018, le quotidien O Globo a révélé les propos d’un enregistrement recueilli lors d’une réunion secrète rassemblant le maire de Rio, Marcelo Crivella, et 250 pasteurs évangéliques. La teneur de ces propos a amené le Conseil municipal de Rio à examiner une demande de destitution du maire.
Marcelo Crivella a quitté ses fonctions d’évêque de l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu en janvier 2017, après son élection. Il est accusé de favoriser les fidèles des églises évangéliques en facilitant leur accès aux soins hospitaliers et en proposant de rénover et aménager les abords des temples. Le maire va plus loin encore en promettant d’aider les pasteurs à obtenir l’exemption de taxe foncière. Selon Marcelo Crivella, « il faut profiter du fait que Dieu nous a donné l’opportunité d’être à la mairie pour faire avancer les choses ».
Des conseillers municipaux, à l’instar d’Atila Nunes, s’indignent du « traitement notoirement partial du maire envers les fidèles de sa religion ». Le conseiller municipal Tarcisio Motta s’insurge : « les faits sont graves. Le maire n’a pas respecté notre principe de laïcité ».
Le théologien Alexandre Marques Cabral, quant à lui, est affirmatif « la réunion trahit sans ambiguïté le narcissisme moral de l’Eglise évangélique et sa soif de pouvoir ».
Marcelo Crivella avait déjà suscité la polémique en réduisant les budgets de fêtes jugées sataniques comme la gay-pride ou le carnaval de Rio.
(Sources : Le Monde, 10.072018 & Boursorama, 11.07.2018)