Le leader d’une secte juive ultra-orthodoxe retrouvé mort dans sa cellule de prison

Daniel Ambash avait été condamné en 2013 à vingt-six ans de prison pour faits d’abus sexuels sur mineurs. Il a été retrouvé mort en prison. La cause de son décès n’est pas encore établie.

Daniel Ambash devait être libéré en 2037. La commission des libérations conditionnelles devait se réunir ce mois de juin pour étudier sa demande de libération anticipée.

Juif ultra-Orthodoxe de la branche de Bratslav, Ambash était à la tête de ce qui était communément appelée «la secte de Jérusalem ». Il avait six femmes et quatorze enfants, tous gardés par Ambash et ses assistantes dans des conditions proches de l’esclavagisme : confinés de force, régulièrement battus, électrocuté et violés. L’affaire avait été dévoilée en 2011 après qu’une des femmes d’Ambash avait parlé publiquement de ce qui se déroulait au sein du groupe. Le public avait alors découvert ce qui a été décrit comme un des cas d’abus les plus choquants de l’histoire du pays. Entre autres actes de maltraitance, Ambash avait plongé la tête d’une de ses femmes dans l’eau des toilettes jusqu’à ce qu’elle suffoque. Il avait également violé sa fille devant toute la famille, enfants inclus, prétendant que cela faisait partie de « ses devoirs » de femme dans le cadre de « la vie de famille ».

Parmi les femmes d’Ambash, quatre se considèrent encore comme ses épouses. Elles avaient demandé en 2018 que l’état d’Israël leur accorde des visites conjugales, déclarant que rendre visite à leur mari et avoir d’autres enfants de lui faisait partie de leurs « droits fondamentaux ». La requête n’avait pas été acceptée et Ambash avait fait appel. A l’époque le service pénitentiaire israëlien accusait Ambash de « profiter de ses droits en tant que prisonnier » et de maintenir « le contrôle sur sa secte grâce aux appels téléphoniques. »

En 2019, les quatre femmes s’étaient officiellement enregistrées en tant que parti politique sur la base d’un programme défendant la liberté de l’individu. « Nous croyons que la Torah donne aux gens le droit de choisir leur propre vie, qu’il n’est pas dans le rôle de l’Etat d’intervenir ni d’empêcher cela. Et nous nous battrons pour ce droit », avait déclaré Ayelet Ambash.

Vendredi 10 juin, Daniel Ambash a été retrouvé inanimé dans sa cellule de prison. Les ambulanciers qui se sont précipités sur les lieux n’ont pas pu le réanimer et l’ont déclaré mort. Les circonstances du décès vont être examinées. 

(Sources: timesofindia.com, 02.06.2022 & India Today, 09.06.2022 & firstpost.com, 22.06.2022)

  • Auteur : Unadfi