Claude Vorilhon, alias Raël, a engagé des poursuites judiciaires contre Lydia Hadjara, ancienne membre du mouvement raëlien, l’accusant de diffamation. Une audience de consignation s’est tenue ce vendredi 11 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. Un procès est attendu en 2026.

Dans son livre choc J’étais son esclave (City éditions, 2025), Lydia Hadjara, 42 ans, dénonce l’emprise psychologique et les violences sexuelles qu’elle aurait subies dès l’enfance au sein de la communauté. Elle y accuse Raël, 78 ans, aujourd’hui installé au Japon, de viols répétés et de manipulation mentale. Des faits que le principal intéressé conteste avec fermeté. 

L’avocat du prophète autoproclamé, Me Alain Leclerc, rejette toutes les allégations. Il pointe des incohérences dans le récit de la plaignante et avance des témoignages de proches qui remettent en question sa crédibilité. Il évoque notamment des antécédents psychiatriques et une tendance au mensonge, corroborés par les dires de sa mère et sa tante. 

Pour Me Aline Lebret, avocate de Lydia Hadjara, cette plainte s’inscrit dans une stratégie d’intimidation : « Une procédure-bâillon » visant à faire taire une victime. Elle dénonce une instrumentalisation du droit dans un contexte de domination sectaire. 

Le procès a été renvoyé à 2026. 

(Source : Le Figaro & L’Unadfi, 10.04.2025)