La pandémie suscite un regain d’intérêt pour l’ésotérisme

« Coming out spirituel » pour certains, aide pour affronter des temps incertains pour d’autres, les pratiques ésotériques n’ont jamais eu autant de succès que depuis le début de la pandémie. Selon un sondage Ifop paru dans Elle, 58% des français croient aujourd’hui en une « parascience ».

Le Midi Libre qui s’est penché sur l’évolution du phénomène dans sa région, note une croissance économique importante liée à ce domaine. Les médiums, les astrologues, ont vu une nette augmentation de leur clientèle et plusieurs boutiques ésotériques ont ouvert. Quant aux librairies généralistes, elles s’y mettent aussi en offrant des rayons spécialisés. Selon le Syndicat national de l’édition, le chiffre d’affaires des éditeurs de ce secteur a augmenté de 13% en 2020.

Le sujet n’est plus considéré comme farfelu ou tabou et un nouveau public en quête de sens ou amené par des influenceurs web n’hésite plus à faire appel à des praticiens.

Cependant, commente Pascale Duval, porte-parole de l’Unadfi, le phénomène n’est pas nouveau, mais il touche désormais un public plus large. « On a toujours eu dans l’Histoire un engouement pour l’irrationnel après chaque grande crise » explique-t-elle. Prévenant que ces pratiques peuvent conduire à un embrigadement sectaire, elle souligne que l’endoctrinement est progressif. Selon elle « plus on accepte l’irrationnel et plus on s’ouvre à d’autres choses incroyables ». Elle ajoute qu’il faut s’inquiéter lorsque l’adepte change et que ses « croyances occupent une place exclusive dans sa vie ».  

(Source : Le Midi Libre, 02.11.2021)

  • Auteur : Unadfi