La Fraternité à Dijon

La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, mouvement catholique traditionaliste, s’est offusquée des propos tenus à son encontre par le maire de Dijon en 2020. Après un premier recours en justice pour diffamation qui a abouti à une plainte non recevable, la communauté tient à réitérer sa démarche.

La ville de Dijon compte deux prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX) pour une dizaine de membres. Pour cette frange de la communauté catholique traditionnaliste qui ne reconnaît ni le concile de Vatican II ni l’autorité du pape, messes en latin et positions politiques radicales constituent la norme. Certains de ses adeptes, un prêtre traditionnaliste, un ingénieur-électronicien et un médecin ont saisi la justice après s’être sentis « blessés » par les propos du maire de Dijon François Rebsamen lors d’un conseil municipal en 2020. Celui-ci avait dénoncé, à la suite d’une manifestation contre l’avortement deux jours plus tôt « toutes les dérives qui sont aujourd’hui les dérives que l’on peut appeler terroristes bien évidemment, mais pire que cela toutes celles qui sont des religions qui aujourd’hui, manifestent dans la rue, comme la Sainte Famille l’autre jour ». Finalement, les plaignants n’ont pu trouver satisfaction auprès de la justice ; leur erreur sur les dates auxquelles le maire aurait prononcé ces mots a vite conduit à la nullité de la procédure. Une nouvelle requête devrait être déposée avec les corrections nécessaires. Les membres de la FSSPX justifient leur démarche : « On maintient notre idée d’être entendus par la justice car nous ne sommes pas des terroristes, et nous ne voulons pas porter cette image. ». 

(Source : France Bleu, 03.02.2022)

  • Auteur : Unadfi