L’ancien pasteur baptiste Claude Guillot, 71 ans, a été reconnu coupable de dix-huit chefs d’accusation de sévices physiques et psychologiques sur cinq garçons pensionnaires entre 1982 et 2014.
La procédure judiciaire a débuté il y huit ans. Une des victimes a souhaité rappeler au juge qui préside cette affaire depuis 2015 le type de sévices subis : trente coups de palette de bois consécutifs, des heures à rester debout dans un coin, des coups de poing, des privations de repas et d’eau, « un petit carnet à remplir à chaque éjaculation nocturne ».
Me Sonia Lapointe, la procureure de la Couronne, a souligné l’absence apparente de remords de la part de Claude Guillot : « Il est ancré dans ses croyances et sa façon de penser ». Elle ne pense pas que le prévenu utilise le temps de détention pour se remettre en question, car c’est un homme rigide et intransigeant, qui a fait preuve de sadisme lorsqu’il infligeait toutes ces souffrances à ces garçons.
Voilà pourquoi la Couronne demande une peine se situant entre 12 et 15 ans.
L’avocate du pasteur Guillot a confirmé que son client n’éprouvait pas de regrets : « c’est un homme qui répond à Dieu. » Selon elle la rédaction d’un rapport présentenciel1 est inutile.
(Source : journaldequebeccom, 08.09.2022)
- En droit pénal canadien, le rapport présentenciel est un rapport préparé par un agent de probation pour aider le juge à décider quelle peine imposer.