« Internet ne ment pas »  

Au Sénégal, dans un pays où l’offre de soins est défaillante, les sorciers prospèrent promettant la guérison mais aussi de l’aide pour la carrière ou les amours. Certains pour assurer leur promotion n’hésitent à utiliser les réseaux sociaux pour leur promotion.

L’article du Courrier International prend l’exemple de Karamba qui dans des vidéos TikTok aux nombreuses vues promeut l’étendue de ses soi-disant pouvoirs. Selon ses dires, il aurait le contrôle sur plus de 600 000 esprits. Les réseaux sociaux lui permettent de montrer son travail et comme il le dit « Internet ne ment pas ». Alors que les médias sociaux encouragent la désinformation en matière de santé partout dans le monde, le continent africain n’est pas épargné et permet à des nombreux charlatans de se développer.

Ces « sorciers », « marabouts » ou encore « tradipraticiens » prospèrent au Sénégal du fait entre autres d’une offre de soins assez faible, coûteuse et de piètre qualité mais aussi d’une forte implantation de la superstition. Si bien que la consultation d’un charlatan est parfois le premier réflexe pour se guérir. Ces sorciers reçoivent de nombreuses personnes et cela s’avère très lucratif. En face des personnes payent des prix forts pour de vaines promesses miraculeuses. Cependant, plusieurs personnes ont été arrêtées pour escroquerie notamment Koukandé célèbre guérisseur, présent à la télévision, qui prétend pouvoir écarter la mer pour permettre aux migrants de marcher jusqu’en Europe.

Au-delà de la santé, les sorciers comme Karamba reçoivent des personnes souhaitant connaître du succès dans leur vie professionnelle mais aussi de nombreuses femmes qui souhaitent se débarrasser d’une rivale. 

(Source : Courrier International, 07.05.2023)

  • Auteur : Unadfi