Une jeune femme agressée sexuellement par le pasteur Paul Mukendi a vu son identité révélée par l’un des autres pasteurs de l’église, ce qui a déclenché un harcèlement à son égard de la part d’adeptes défendant Paul Mukendi.
Cedric Malayi, bras droit de Paul Mukendi au sein du groupe Parole de Vie, a livré l’identité d’une victime lors d’un évènement diffusé en direct sur les réseaux sociaux, brisant l’ordonnance qui protégeait son identité. Cela a suscité un harcèlement de la part des fidèles qui ont mis la victime en danger. Cédric Malayi a présenté ses excuses à la victime et sera jugé à l’automne ainsi que la femme de Paul Mukendi et deux autres adeptes.
La victime a ressenti un profond malaise du fait de ces harcèlements réguliers la plongeant dans des crises de panique, une dépression, des troubles du sommeil et alimentaires, une hypervigilance et une méfiance constante. Elle avoue même avoir souhaité mettre fin à ses jours. Elle a vécu cette situation comme une double peine alors qu’elle essayait de se relever des agressions subies.
Elle avait déjà connu une situation difficile lors du procès l’opposant à Paul Mukendi qui l’avait agressée sexuellement durant de nombreuses années. Elle était mineure au début des faits. Paul Mukendi a été condamné à une peine de 8 ans de prison et une autre de deux ans pour des crimes sexuels, mais il est toujours en fuite en République démocratique du Congo où, avec sa femme, il poursuit ses activités de pasteur. Il bénéficie de l’absence de traité d’extradition entre son pays et le Canada.
(Sources : Journal du Québec, 31.08.2023 & Radio Canada, 31.08.2023)