Elles dénoncent la secte dans laquelle elles ont grandi

Quatre ex-membres de la Mission de l’Esprit- Saint à Montréal, ont décidé de témoigner et de dénoncer le mode de vie de ce groupe religieux fermé. Elles ont dressé un triste portrait de la condition féminine dans la secte où les femmes « ne sont bonnes qu’à faire des enfants» et n’ont pas le droit de rêver.

Les filles doivent se préparer à être de bonnes épouses en se mariant entre 14 et 16 ans avec des membres du groupe. Elles doivent faire huit enfants, « c’est la norme ». Elles ne doivent pas travailler non plus, c’est l’homme qui ramène l’argent à la maison.
En cas de refus de soumission au « devoir de femme », elles passent devant une sorte de tribunal et doivent affronter tous les responsables de la secte. Si un mari trompe sa femme, c’est à elle que revient la faute.
Prétendant que « les gens du monde » sont démoniaques, les responsables interdisent d’avoir des contacts avec l’extérieur.
Les allocations allouées pour les nombreux enfants de la communauté constituent une belle somme d’argent alors que la majorité d’entre eux ne fréquentent pas l’école publique. Ils reçoivent une éducation sommaire à la maison avec des enseignants sans formation. « Les hauts cadres briment la vie des jeunes » qui pour la plupart sont illettrés.
Ces anciennes adeptes estiment que 90% des membres sont des fanatiques. Ce sont les enfants qui souffrent le plus. Ces dernières années, quatre adeptes ont été traduits en justice pour des crimes sexuels ou des abus sur mineurs.

(Source : Journal de Montréal, 05.07.2015)

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