Après une enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), la Scientologie se devait de payer des employés de son organisation qui avaient été sous-payés1. Selon la CNESST, un règlement à l’amiable entre les parties a été trouvé. Les accords de ce règlement resteront confidentiels.
Ayant conclu que des salaires n’avaient pas été versées aux employés, la CNESST avait réclamé à l’organisation leur versement pour une soixantaine de travailleurs victimes de l’organisation.
Il est impossible de connaitre les modalités et les montants versés par l’organisation à la suite de ce règlement à l’amiable.
De plus, il est impossible de savoir si à l’avenir la Scientologie se conformera à la loi sur les normes du travail qui entraînerait une augmentation de la rémunération de ses employés. Selon Radio Canada, pendant la durée de l’enquête de la CNESST l’organisation scientologue de Québec continuait de recruter des employés avec des bonus à la clé.
Selon une porte-parole de la Scientologie, les membres n’étaient pas des employés mais des travailleurs religieux (statut inexistant dans la loi sur les normes de travail). Selon Dalia Gesualdi-Fecteau, professeure au Département des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), cette appellation de travailleur religieux serait un moyen d’obtenir du « cheap labor », c’est à dire une main d’oeuvre obéissante et bon marché.
(Source : Ici Radio Canada, 06.05.2019)
1. Lire sur le site de l’UNADFI, La Scientologie doit payer : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/la-scientologie-doit-payer/
Lire sur le site de l’UNADFI, De faibles salaires pour les scientologues : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/de-faibles-salaires-pour-les-scientologues/