L’étude de la chercheuse britannique, Jill Mytton a montré qu’en Nouvelle Zélande quatre membres des Frères de Plymouth sur dix interrogés, affirment avoir vécu durant leur enfance des expériences traumatisantes d’abus sexuels. La proportion des enfants sexuellement abusés dans cette communauté est largement plus élevée que dans le reste de la population et plus particulièrement dans celle de Nouvelle Zélande.
Durant son enquête, Jill Mytton a rencontré d’anciens Frères souffrant d’une sévère détresse psychologique, de dépression, d’anxiété, du syndrome de stress post-traumatique et de problèmes relationnels.
Une ancienne adepte aidant aujourd’hui d’autres Frères qui essayent de quitter l’église, a affirmé avoir été abusée lorsqu’elle était enfant. Lorsqu’elle s’est décidée à parler, le traitement infligé par les aînés pour avoir accusé l’un des leurs, a été encore plus traumatisant. Elle s’est enfuie et a tenté de mettre fin à ses jours. Elle dit de son départ : ce fut comme « sauter d’un avion dans un grand trou noir. » Elle est parvenue à réussir sa vie mais est encore déchirée par le fait de n’avoir jamais pu revoir sa famille. Elle a laissé derrière elle des gens bien qui, dans l’incapacité de surmonter leur peur, ne parviennent pas à imaginer une vie en dehors de la communauté.
Devant les résultats de son enquête, les Frères de Plymouth ont sommé l’université britannique de demander à Jill Mytton d’interrompre son étude et ont demandé à d’autres chercheurs britanniques de discréditer ses travaux.
En Nouvelle Zélande, plusieurs personnes ont déjà été jugées. La première, Clive Allen Petrie, a été reconnue coupable, en 2009, d’agressions sexuelles. Une deuxième, William David McLean, a été condamnée à trois ans de prison en 2012 pour avoir violé une femme durant 11 ans. Trois autres affaires de crimes sexuels seraient actuellement en cours.
(Source : Stuff, Bevan Hurley, 24.04.2016)