
En Argentine, 43 femmes ont décidé de poursuivre l’Opus Dei en justice. Elles accusent l’organisation catholique ultra-conservatrice de les avoir piégées sous couvert de vocation religieuse et de promesse d’éducation.
Recrutées entre les années 1970 et 2010, alors qu’elles étaient souvent mineures et issues de milieux ruraux pauvres, ces femmes affirment avoir été contraintes à des tâches domestiques exténuantes sans rémunération, soumises à un strict isolement, à la censure et à des pratiques d’automortification.
Elles dénoncent un système organisé visant à exploiter leur vulnérabilité, les maintenant dans une dépendance psychologique et matérielle, en échange d’une prétendue éducation jamais réellement dispensée. Après une enquête de deux ans, les procureurs fédéraux ont saisi la justice. Ils estiment que « les conditions de vie de ces femmes sont comparables à la servitude », et réclament l’interrogatoire de quatre hauts responsables de l’Opus Dei en Amérique du Sud. Les plaignantes exigent réparation, reconnaissance de leurs souffrances et excuses officielles.
L’organisation, de son côté, nie toute coercition ou abus. Elle parle d’engagements volontaires et soutient qu’il y a eu compensations financières.
(Source : The Guardian, 14.04.2025)
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