Grégory Ninot, professeur à l’université de Montpellier, a créé en 2021 la société savante NPIS (Non Pharmacological Intervention Society) pour évaluer les «interventions non médicamenteuses» (INM) selon des critères scientifiques rigoureux. Cependant, son réseau et ses partenariats suscitent des interrogations.

Il a convaincu de nombreuses institutions prestigieuses (Haute autorité de santé, Assurance maladie, Ligue contre le cancer) de soutenir ses travaux et organise un sommet mondial annuel, mais son conseil d’administration comprend des praticiens en réflexologie, naturopathie et fasciathérapie, pratique considérée comme dérive thérapeutique par les ordres professionnels. En 2024, son congrès accueillait des stands de produits controversés et des orateurs pratiquant la somato-psychopédagogie. Ninot figure parmi les signataires d’un livre blanc visant à « structurer la santé intégrative en France » aux côtés d’organisations promouvant les médecines alternatives. Il a aussi été cofondateur du Cumic, structure diffusant l’enseignement de pratiques non conventionnelles dans les facultés de médecine. Le chercheur invoque la « naïveté » et affirme vouloir montrer « le chemin de la science » à ces praticiens.  

(Source : L’Express, 05.10.2025)