Une acupunctrice condamnée pour pratique illégale de la médecine

Cette praticienne exerçait diverses PSNC dans son local de l’Etang-Salé, à La Réunion.

Cette thérapeute a pratiqué plusieurs PSNC entre 2017 et 2023, comme l’acupuncture, la ventousothérapie et la moxibustion (PSNC visant à stimuler par la chaleur des points d’acupuncture). Elle a expliqué au tribunal avoir été formée auprès d’une école vietnamienne qui lui aurait délivré un diplôme.


De fait, l’acupuncture et la ventousothérapie, qui impliquent pour l’une d’introduire un corps étranger dans le corps humain, et pour l’autre de pratiquer une incision, sont considérées comme des actes médicaux réservés aux médecins. L’Ordre des Médecins a donc déposé plainte contre la praticienne pour pratique illégale de la médecine, ce qu’elle conteste : « Pour moi, ce n’est pas une pratique illégale de la médecine. Je ne me suis jamais substituée à un médecin. Je pensais juste faire du bien aux gens ». Un représentant de l’Ordre des Médecins venu témoigner lors du procès a rappelé les risques de ces pratiques : « Il y a toujours un risque d’être contaminé. Si l’aiguille est stérilisée, mais pas la peau, on peut introduire des virus ou des bactéries dans le corps. Cela peut provoquer des infections qui, parfois, peuvent mener au décès ». Il est également reproché à la femme d’avoir évoqué divers actes médicaux sur sa page Facebook : diagnostics, accompagnement de maladies, …


La praticienne a été condamnée à une amende de 20.000 euros, dont 15.000 avec sursis, et à verser 3.000 euros de dédommagements à l’Ordre national des médecins, ainsi que 1.500 euros de frais d’avocats.


(Source : Zinfos974, 04.02.2025)

  • Auteur : Unadfi