
La médecine basée sur les preuves (ou Evidence-based medicine, EBM) est utilisée pour évaluer les traitements médicaux en cherchant à limiter les biais.
Cette approche repose avant tout sur les essais randomisés contrôlés, au sein desquels les patients sont répartis de façon aléatoire (random en anglais) entre deux groupes : alors qu’un groupe reçoit le traitement évalué, l’autre reçoit un placebo, une substance n’ayant pas d’efficacité propre. Ni le patient, ni le médecin qui administre le traitement ne savent quel médicament a été donné. Selon l’EBM, un traitement est considéré comme efficace s’il apporte plus de bénéfice que ceux ressentis par le groupe « placebo ».
Dès le XVIIIe siècle, le placebo a été utilisé pour évaluer l’efficacité d’une substance. C’est par exemple le cas de l’eau magnétique de Mesmer, qui pouvait prétendument guérir tous les maux. Des expériences ont alors été menées par des commissions royales, qui demandèrent à des patients de consommer de l’eau sans leur dire si la boisson ingérée était de l’eau magnétisée ou de l’eau normale. Au bilan : l’eau normale provoquait aussi fréquemment des convulsions que l’eau magnétisée. La conclusion des commissions a été sans appel : « (…) L’imagination sans magnétisme produit les convulsions et (…) le magnétisme sans imagination ne produit rien. »
(Source : The Conversation, 03.02.2025)