
Mickaël Worms-Ehrminger, chercheur en santé publique, dénonce un mélange problématique dans les rayons où des livres de développement personnel et des livres ésotériques sont sur les mêmes étalages que des livres sérieux de psychiatrie et de psychologie.
Le chercheur estime que certains ouvrages peuvent conduire à des dérives sectaires ou des retards de soins. Dans une lettre ouverte adressée au syndicat national de la librairie, il réclame une distinction plus claire entre « sciences et psychologie » d’un côté et « coaching et développement personnel » de l’autre. Cette demande a reçu le soutien de la fédération française de psychologie et de 1 700 signataires.
Les libraires interrogés reconnaissent la difficulté du tri. Nathalie (librairie Chantelivre, Paris) explique que « les gens ne savent pas trop ce qu’ils veulent » et que les libraires ne sont « pas médecins ». Alexandra Flacsu, directrice de la même librairie, rappelle que les libraires sont «aussi des commerçants» et que leur rôle est d’écouter les besoins sans «faire la leçon au lecteur». D’autres libraires rappellent aussi le rôle des maisons d’édition dans la validation du sérieux d’un livre.
(Source : Radio France, 15.09.2025)