De nombreuses personnes se tournent vers des coachs de vie dans les moments de crise. Certains trouvent ce qu’ils cherchent dans ces programmes. D’autres, et ils sont nombreux, parlent de déception, voire d’arnaque.
Le coaching de vie est une industrie vaste et multi-facettes : aujourd’hui, en deux clics, on trouve des coachs de carrière, des coachs financiers, des coachs du bonheur ou encore des coachs d’autonomisation. Elle vaut des milliards et ne cesse de croître. La Fédération Internationale de Coaching estime que l’industrie pèse 4,56 milliards de dollars. Entre 2019 et 2022, le nombre de coachs de vie a augmenté de 54 %, représentant l’activité lucrative à la croissance la plus rapide aux États-Unis. « Ce boom s’est produit en parallèle de l’industrie du développement personnel qui a émergé au cours des 15 dernières années », disent les experts.
La pandémie a catalysé deux facteurs majeurs qui ont offert une opportunité commerciale aux coachs de vie : le stress et la réévaluation de ses priorités. C’est ce que corrobore la consultante Emily Maguire : « si vous analysez les recherches sur Internet concernant le coaching, vous constaterez que ce qui revient le plus souvent c’est la confiance en soi, les relations et l’anxiété. Et les coachs l’ont bien compris et proposent sur les plateformes des cours pour trouver le chemin vers une vie idéale ».
Le problème, c’est que cette industrie n’est pas réglementée. Et que cette quête d’un nouvel élan et d’un mieux-être peut rendre les gens vulnérables aux pratiques frauduleuses, n’importe qui pouvant se proclamer coach de vie. S’il existe certains organismes d’accréditation, tels que la Fédération Internationale de Coaching, il n’existe pas de normes légales pour entrer dans la profession, aucun diplôme n’est exigé. Il n’y a pas non plus de barèmes, les coachs facturant leurs services entre 75 et 200 dollars de l’heure selon les dernières études.
Les coachs médiocres et sans scrupules, promettant, moyennant des fortunes, des objectifs inatteignables n’impactent pas seulement des clients lambda. Ils nuisent à la réputation des professionnels qui essaient de faire du bien et qui recommandent de procéder avec prudence : « toujours demander à un coach quelle proportion de son activité provient de recommandations. Et, appeler au moins trois anciens clients avant de souscrire ».
(Source : BBC, 06.02.2024)
