Le cri primal

Arthur Janov, fondateur de Primal Center à Venice (Californie) et auteur de nombreux ouvrages, dont le « cri primal » aux Editions Flammarion, 1978, s’est inspiré des travaux de Freud, de Reich et d’Otto Rank.

En 1982, Arthur Janov ouvre l’Institut Primal Européen à Paris. Les clients devaient souscrire un contrat dégageant l’Institut de toute responsabilité. (Un article de « Science et Vie » d’octobre 1985, mentionnait la fermeture de l’institut – ses patients ont été abandonnés.)

Le but de la thérapie est de connecter les besoins du corps avec les souvenirs emmagasinés dans l’inconscient afin de donner au sujet son unité.

Pour guérir la névrose, il faut inciter le cerveau à retrouver un fonctionnement moins « souffrant ». Le fait de revivre la souffrance et de l’évacuer par l’intermédiaire du cri primal va permettre de mieux intégrer la frustration chez le patient. Janov se vente que seule sa thérapie peut guérir les névroses !

Pour lui, le fait de revivre certaines périodes douloureuses de l’existence permettrait de s’en libérer définitivement.

En pratique :

– 1ere phase d’admission où le patient évoque ses problèmes,
– 2eme pahse :thérapie individuelle (3 semaines d’isolement avec privation de communication, de cigarettes, de télévision, de livres, de musique…)
– 3 ème phase : régression profonde
-4 ème phase : séance de groupe

D’après le Dr Jean-Roch Laurence [1] : « Toutes les techniques qui demandent de retourner vers la naissance, que ce soit avec le cri primal ou le rebirth, capitalisent sur la fabulation. Il est clair que les gens qui ont une bonne imagination, une bonne capacité d’imagerie ou d’absorption seront capables de recréer des scènes extrêmement puissantes et émotives. Mais ça ne valide en rien la véracité de la scène ». [2]

[1] Jean-Roch LAURENCE est directeur du Laboratoire de recherche sur la mémoire autobiographique et les états altérés de la conscience à l’Université Concordia au Québec. Il s’intéresse au phénomène des faux souvenirs depuis près de 20 ans. Pour sa thèse de doctorat en 1983, il a réussi la première « implantation » de faux souvenirs sous hypnose en laboratoire
[2] (Tiré de l’article de Robert Dehin « La nouvelle hypnose : elle n’endort plus, elle réveille ! – 2003).