
Après l’Académie nationale de médecine, c’est la Société française de pédiatrie (SFP) qui alerte sur la popularité croissante de l’ostéopathie chez les nourrissons, notamment dans les maternités.
Jugée sans fondement scientifique et potentiellement risquée, cette pratique séduit de plus en plus de jeunes parents en quête de solutions aux maux bénins du bébé (coliques, troubles du sommeil, etc.), malgré l’absence d’efficacité prouvée et un coût non pris en charge par l’Assurance maladie.
La SFP dénonce une mode encouragée par la multiplication des ostéopathes (passés de 20 000 en 2014 à près de 40 000 en 2024), la pression des réseaux sociaux et un déficit d’écoute du corps médical classique. Elle demande l’interdiction de cette pratique chez les nouveau-nés, au nom du principe « primum non nocere », locution du serment d’Hippocrate, autrement dit « d’abord, ne pas nuire ».
Face à ces critiques, les organisations professionnelles d’ostéopathes défendent une discipline qu’ils assurent encadrée et réglementée. Ils réaffirment leur volonté de « coopérer avec les autorités sanitaires et les acteurs de santé pour contribuer à une régulation renforcée et à une pratique responsable ».
(Source : Santé Magazine, 20.04.2025 & TF1, 29.04.2025)
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