Les ostéopathes, mal formés, trop nombreux ?  

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales recommande de réduire le nombre d’ostéopathes et de durcir les contrôles des formations en ostéopathie.

La France est le pays qui compte le plus d’ostéopathes par habitant. Le rapport de l’IGAS appelle à réduire le nombre de professionnels formés, aujourd’hui en « augmentation incontrôlée ». Du côté de la formation des ostéopathes, il déplore que les enseignements « ne permettent pas de garantir la qualité des diplômes et, in fine, la sécurité des usagers ».

Il n’est plus nécessaire depuis 2002 d’avoir un statut de professionnel de santé pour devenir ostéopathe. Pour obtenir ce titre il suffit de suivre un cursus de cinq ans dans une école privée agréée par l’Etat. Pour accueillir des élèves, ces écoles doivent obtenir un agrément délivré par la commission consultative nationale d’agrément. Toutefois, selon le rapport de l’IGAS, cette commission peine « à valider certains critères pourtant essentiels touchant à la pédagogie et au niveau des compétences professionnelles acquises lors des pratiques cliniques. » L’IGAS recommande donc de durcir la procédure pour devenir organisme de formation. Il souhaite également qu’un « contrôle sur site » soit réalisé par les ARS et préconise de mettre en place un registre des accidents graves consécutifs à des actes d’ostéopathie et chiropraxie.

Les inspecteurs alertent en outre sur « les dérives possibles au sein de certaines écoles […] aux enseignements doctrinaires, excluant la collaboration avec les autres professionnels ». Ils rappellent enfin que l’efficacité de l’ostéopathie n’a pas été démontrée et que « plusieurs universitaires alertent sur les dangers potentiels de ces activités non contrôlées. »  

(Source : lexpress.fr, 24.05.2023)

  • Auteur : Unadfi