Le stress et le deuil ne font pas naître des cancers

Vivre un deuil ou subir un stress font naître des cancers : cette affirmation est devenue si banale qu’elle sonne comme une vérité scientifique.
Cette croyance est pourtant largement réfutée par les études épidémiologiques.

Les nombreuses études réalisées sur cette question, portant sur des milliers de sujets, concluent clairement qu’il n’y a « aucune surreprésentation des cancers dans les mois ou années qui suivent un choc psychologique. Les seules variations enregistrées sont presque toujours imputables à d’éventuels changements dans les habitudes de vie ».
Cette croyance tient principalement au fait que les cancers apparaissent souvent dans la période où l’on perd un parent, entre 40 et 50 ans. Le seul lien
est donc l’âge. Il en est de même pour les causes de stress psychologique : divorce, perte d’emploi durable…
Il faut tenir compte du fait que la période entre le moment où le cancer naît et le moment où il est détectable, est très longue (5 ans pour un cancer du
sein, 10 pour le pancréas). Il n’y a donc pas de sens biologique au fait qu’un stress ou un deuil fasse apparaître un cancer dans les mois qui suivent.
 

Il a par contre été constaté que les personnes seules, les dépressifs… adoptent un comportement dangereux vis-à-vis de leur santé car ils tendent à réduire les visites chez leur médecin.

Malgré ces études, certains praticiens continuent d’affirmer que toutes les maladies ont une cause psychologique. C’est notamment le postulat de la
Nouvelle Médecine germanique ou de la Biologie Totale. Les promoteurs de ce courant sectaire veulent donner une raison à la maladie et poussent à arrêter
les traitements. L’un d’eux, Claude Sabbah, a été condamné le 4 novembre 2015 à deux ans de prison ferme pour avoir incité un patient atteint d’un cancer à interrompre son traitement, entrainant sa mort.

(Source : France-Info, 14.01.2016)