Le président d’une association périgourdine, qui compte plusieurs centaines d’adhérents, va être entendu par les gendarmes « qui agissent dans le cadre de l’instruction d’une plainte contre X déposée à Paris pour exercice illégal de la médecine et de la pharmacie et mise en danger de la vie d’autrui ». Il prétend pouvoir guérir le sida grâce à un « remède » à base d’une dizaine de plantes de Madagascar.
Son site internet est pointé du doigt par l’ADFI à Périgueux. Il a également déclenché une mise en garde de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Car dans le cadre du protocole, qu’il préconise sur son site, les malades du sida doivent arrêter leur trithérapie « pendant deux mois et sous surveillance médicale » ! Alors que l’on sait que les trithérapies constituent aujourd’hui le moyen le plus efficace pour survivre avec le sida !
Après deux perquisitions réalisées en juillet et en décembre 2010 au siège de l’association, le président de l’association avait été entendu le 13 janvier 2011 par les gendarmes. L’ADFI à Périgueux avait lancé une alerte contre « le remède miracle » ainsi que l’association « qui présente « certaines caractéristiques d’une secte ».
En effet, explique Dominique Poumeyrol de l’ADFI, l’association « se replie sur elle-même, rejette les instances étatiques en charge de la santé et pense être la seule à détenir la vérité ».
De son côté, le président du Conseil de l’Ordre des Médecins de la Dordogne dénonce des « affirmations farfelues et charlatanesques » ainsi qu’une réelle mise en danger de la vie d’autrui.
A noter enfin que selon le journal « Dordogne Libre », le responsable de l’association, lui-même séropositif, ne s’est pas prêté au test de son « remède miracle » !
Source : Dordogne Libre, Julie Pasquier, 05.02.2011 & Sud-Ouest, Marie Gasc, 05.02.2011 & 14.02.2011