Cette PSNC est dans le viseur de plusieurs institutions en santé.

L’ostéopathie connaît un grand succès dans la population française, en particulier chez les jeunes parents. Cette pratique est souvent promue, parfois au sein même des maternités, pour atténuer diverses problématiques du nourrisson, comme les coliques, le reflux, les pleurs incessants ou encore les difficultés à téter.

Toutefois, plusieurs institutions de santé émettent des alertes sur cette pratique. En décembre dernier, l’Académie de médecine a ainsi appelé à la vigilance sur cette PSNC « sans fondement scientifique avéré et d’efficacité et de sécurité non démontrées ». De son côté, la Haute Autorité de Santé ne préconise pas cette pratique, puisque « les données scientifiques ne permettent pas de recommander actuellement l’ostéopathie ». Seule exception : les cas de déformation crânienne, où l’ostéopathie est suggérée aux côtés de la kinésithérapie.

L’Ordre des sage-femmes s’inquiète d’un risque de retard diagnostic : « Tous les nouveau-nés pleurent, pour des raisons physiologiques. Cela peut être le signe d’une constipation, d’une hernie de diaphragme, d’une fièvre… Autant de problèmes qui ne seront pas résolus par des séances d’ostéopathie ! », souligne Isabelle Derrendinger, présidente du Conseil national de l’ordre des sage-femmes.

(Sources : Le Parisien, 25.02.2025, Capital, 27.02.2025)