Les anti vaccins sont de plus en plus actifs et de plus en plus nombreux. Ils ont profité des réseaux sociaux pour étendre leurs théories et les renforcer, appuyés par les scandales médicaux, l’essor du complotisme et la quasi absence d’avis contradictoires.
Face au danger pour la santé publique de ce flot de fausses informations, l’agence Santé publique France a « mené une politique d’achat de référencement sur internet » pour rendre moins visibles les anti vaccins sur les moteurs de recherche. En effet selon une étude citée par Jocelyn Aude, chercheur à l’École des Hautes études en Santé publique, « 60% des fausses informations circulant sur les réseaux sociaux avaient trait à la santé avec une importance accordée aux vaccins ». Le chercheur qui s’interroge sur ce qui de l’idéologie ou de l’opportunisme économique motive le plus les anti vaccins, a distingué trois catégories :
– Les adhérents à des associations de patients souffrant de maladies attribuées à la vaccination, sans qu’aucune étude scientifique n’ait établi de lien de causalité entre les deux. C’est le cas des opposants au vaccin contre la rougeole auquel ils associent l’autisme.
– Les « vaccino-sceptiques » représentés par les adeptes des médecines alternatives telles que l’homéopathie, la naturopathie ou la chiropractie ». Ils prônent une immunisation naturelle par contact avec la maladie.
– Les adhérents à des mouvements radicaux issus de l’extrême droite identitaire ou de l’écologie radicale qui, au nom de la liberté individuelle, combattent l’obligation vaccinale.
(Source : Les Echos, 23.04.2019)