Une jeune femme belge d’Anvers décède brutalement dans des circonstances non élucidées alors qu’elle participait à une cure de détoxification à Heesselt, un village rural des Pays-Bas.
Tinne G., 35 ans, avait participé à plusieurs reprises à des cures de détoxification, dont deux dans ce village. Le lieu semble très prisé des personnes en quête de sens et de spirituel, avec au milieu d’une forêt, le « Tantra Temple », pour une « recherche plus profonde des couches de vous-même ».
Cette dernière cure a été fatale à la jeune femme, victime d’une mort soudaine. Une enquête et des tests toxicologiques sont en cours.
Ce décès n’est pas le premier aux Pays-Bas. En 2016, l’autorité sanitaire des produits alimentaires et de consommation (NVWA) avait alerté sur un remède impliquant déjà un décès suspect. La personne avait consommé une sorte de « thé minceur » avant de succomber à une crise cardiaque.
Jan Tytgat, professeur de toxicologie à Louvain, avertit que ces cures très suivies, « qui diffèrent en en termes de durée et d’intensité », ne sont pas sans danger. Elles utilisent souvent des produits contenant de la caféine, aux effets diurétiques, faisant penser que « tout sort du corps rapidement »… mais il y a des risques surtout avec des produits achetés sur internet sans savoir précisément ce qu’ils contiennent. La « détoxification spirituelle » avec des substances entraînant des états d’ivresse puissants se développe aussi aux Pays-Bas. Une substance hallucinogène psychoactive illégale, l’Ayahuasca, très utilisée dans ces cures, peut provoquer en particulier des « bad trip » aux conséquences désastreuses pour le cerveau et peut conduire à des pathologies psychotiques sévères.
(Source : 7sur7.be, 11.04.2022)