Le Bodywork Center de Zurich, centre de formation spécialisé dans le massage tantrique, est au cœur d’une polémique après les témoignages d’anciens élèves, recueillis par l’émission SRF Impact, qui dénoncent des abus de pouvoir et des pratiques douteuses au cours de leur formation.
Discipline issue des traditions spirituelles indiennes et popularisée en Occident par le mouvement New Age, le tantra évolue en Suisse dans un vide réglementaire quasi total. Un flou qui, selon des spécialistes, favorise les dérives.
D’anciens élèves du Bodywork Center de Zurich évoquent des exercices intimes imposés dès le début de leur formation, souvent avec des partenaires tirés au sort, et une pression collective qui réduirait la possibilité de poser des limites. Le chercheur Rafael Walthert, de l’Université de Zurich, compare l’organisation de ce centre à celle d’une secte, avec une « figure charismatique au sommet et des règles internes strictes ».
Un professeur, décrit comme un « gourou », aurait imposé sa loi, notamment lors des examens finaux où les candidats devaient masser le directeur ou sa compagne, sans contrôle extérieur.
Le directeur, contacté par la SRF, admet « des erreurs » mais nie les pratiques les plus extrêmes, affirmant que « la participation reste volontaire ». Il assure que « 95 % des élèves sont satisfaits ». Il promet toutefois « une meilleure communication » et « une mise en avant de ses règles éthiques ».
(Source : Tribune de Genève, 30.09.2025)
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