Le pangolin : présumées vertus médicinales et pandémies

Dans un article de Charlie Hebdo, le journaliste Antonio Fischetti analyse le cas du pangolin, aujourd’hui soupçonné d’être l’intermédiaire ayant permis le passage du coronavirus de la chauve-souris à l’homme. Pour le journaliste, la pandémie n’est pas directement la faute de l’animal mais est en partie imputable à des croyances pseudo-scientifiques de la médecine traditionnelle chinoise sur l’animal.

Le pangolin est un animal très courtisé par les braconniers et dont le prix est relativement élevé. Selon l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (UNODC), le pangolin est l’espèce la plus trafiquée dans le monde. Pourtant il est inscrit sur la liste des espèces en danger, sa chasse et son commerce demeurent donc en principe interdits.

Son trafic repose notamment sur les prétendues vertus qui lui sont attribuées dans les médecines traditionnelles chinoises ou africaines, qui ne reposent sur aucun fondement scientifique. Sa langue soignerait les rhumatismes, ses intestins les maux de tête, ses écailles guériraient notamment de l’asthme et du cancer. En Afrique ces mêmes écailles garantiraient l’invisibilité…

(Source : Charlie Hebdo, 23.05.2020)

  • Auteur : Unadfi