Marginale et dangereuse, cette mouvance d’extrême droite complotiste avait projeté une série d’attentats contre les institutions démocratiques. La justice allemande a arrêté 25 de ses membres et déjoué plusieurs des attaques planifiées.

Les « Citoyens du Reich » (Reichsbürger) ne forment par un parti et ne disposent pas d’une représentation collective en Allemagne. Hans Stark, professeur et conseiller pour les relations franco-allemandes à l’IFRI, les présente comme un « groupuscule qui s’inspire de théories complotistes, souvent antisémites et qui vit dans une bulle, un peu comme une secte. Ils se revendiquent du second Reich c’est-à-dire celui qui a existé entre la création de l’Allemagne unie en 1871 par Bismarck et sa fin au moment de la Première Guerre mondiale donc en novembre 1918. Ils vivent dans le passé, ils font totalement abstraction de la période de 1933 à aujourd’hui ». Ils se sont également inspirés plus récemment des théories conspirationnistes issues du groupe américain QAnon. Ils ne se revendiquent pas comme nazis mais partagent avec ces derniers des thèses antisémites.

3 000 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés et 130 perquisitions menées pour démanteler cette cellule terroriste qui visait le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand.

La justice allemande a annoncé avoir arrêté 25 personnes du mouvement et découvert ainsi de nombreuses ramifications « un peu partout », notamment dans le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) mais aussi dans les forces de l’ordre et l’armée allemande.

Depuis quelques années, les autorités allemandes placent la menace d’extrême droite au premier rang des menaces à l’ordre public, devant le risque djihadiste. 

(Sources : RadioFrance, 13.12.2022 & 20 minutes, 07.12.2022)