Une nouvelle série documentaire belge : « Fake news & Ik » laisse place à des témoignages d’ex-adeptes de théories du complot. Ils racontent l’élément déclencheur qui a tout changé.
Anton explique avoir adhéré à des idées proches du nazisme avant de se rendre compte qu’il avait cru en des théories trouvées sur internet dans un contexte de mécontentement personnel. Il analyse aujourd’hui : les «théories du complot ne rendent pas heureux (…) Elles ne feront pas de vous une meilleure personne, et elles ne vous mèneront pas sur la voie du succès si vous continuez à les suivre. C’est pourquoi je m’en suis éloigné. Je voulais faire quelque chose de ma vie. J’ai réalisé que mon avenir était entre mes mains». C’est un déclic « émotionnel » qui l’a éloigné de tout son réseau de désinformation.
Autre cas : Clément, professeur de SVT. Il croyait dur comme fer aux « médecines non conventionnelles » avant de voir des informations sur le sujet liées à Alain Soral, figure notoire de l’extrême droite. Choqué par son antisémitisme, il a alors quitté la complosphère.
De son côté, Tanya explique que sa croyance en des théories du complot relevait davantage de la peur que de la logique. Grâce à une amie qui « a pris le temps » de l’écouter et de lui expliquer beaucoup de choses, ses craintes se sont dissipées.
Pour d’autres, ce sont des « incohérences » dans les discours conspirationnistes qui les ont poussés dans leurs retranchements. Dans une démarche rationnelle, ils se sont tournés vers des sites de fact-checking et sur d’autres réseaux puis sont sortis des canaux de désinformation dont ils étaient devenus prisonniers.
(Source : Moustique.be, 08.12.2022)