L’étude « Where there are villains, there will be heroes » parue dans la revue Personality and Individual Differences analyse le rapport entre l’adhésion aux théories du complot et le sens de l’existence.

Le sentiment que la vie a un sens découlerait de la sensation que notre existence a un impact positif sur le monde, que notre action est utile à la société. Ainsi, de nombreuses personnes qui croient en des théories conspirationnistes ont l’impression de sauver la société car elles entrent en lutte contre des forces maléfiques. Dans le cas de la pandémie ou de la crise écologique, la majorité des humains n’étant ni chercheurs, ni médecins se retrouvent passifs face à des évènements inquiétants ou dramatiques. En niant ces situations ou en les expliquant comme l’œuvre d’un grand complot mondial, on se donne alors une mission indispensable, un rôle à jouer en dénonçant le complot. En cela, les théories du complot poussent à l’action et procurent un sentiment d’optimisme : certes, il existe un problème mais aussi une solution, par l’action collective.  

(Source : Atlantico, le 11.09.2022)