La Luz Del Mundo : une leçon d’emprise à distance

Le leader est actuellement incarcéré dans une prison californienne après avoir plaidé coupable d’abus sexuels sur mineur. Néanmoins ses soutiens demeurent légion.

A proximité de l’église mère de La Luz Del Mundo dans le quartier de Guadalajara, des milliers de personnes se sont réunies pour prier pour leur leader, absent alors qu’est célébré « le dernier souper », date la plus sacrée de l’année selon la doctrine du mouvement. Clou du spectacle, Garcia s’adressant directement à ses fidèles par téléphone depuis la prison où il purge une peine de seize ans. Des enceintes diffusent sa voix : « je ne vois pas les barreaux qui me séparent de vous. Je vois vos magnifiques visages, parce que vous êtes les enfants de Dieu. » A l’écoute de ces paroles, les fidèles se sont mis à genoux, pleurant, priant, levant les poings au ciel. A la fin de l’appel, Garcia a demandé à ses fidèles de garder les mains levées vers le ciel, et de répéter « Je te promets mon Dieu que quelle que soit ma douleur, je ne t’abandonnerai jamais. »

Il est donc clair que les fidèles de Garcia n’ont aucune intention d’abandonner leur leader qu’ils considèrent comme un apôtre de Jésus. La vérité derrière cette affaire d’abus sexuels selon eux : Garcia a été forcé d’accepter l’accord de plaider-coupable car il savait qu’il ne bénéficierait pas d’un procès équitable.

Le quartier où est établie l’église mère du mouvement possède des cafétérias, des hôpitaux, des magasins et un centre de loisir. Les résidents continuent à y mener leur vie comme si rien n’avait changé. Une résidente déclare : « pour nous, tout va bien et tout continue à fonctionner. Les pasteurs et les diacres remplissent toujours les mêmes devoirs. Ils bénissent le pain, le vin, et font d’autres choses comme s’il [Garcia] était présent, même s’il ne l’est pas physiquement. » 

(Source : Apnews.com, 18.09.2022)

  • Auteur : Unadfi