Le complotisme anti-vaccins lié au Covid-19 alerte les autorités suisses. Un article de la RTS rend compte de la situation dans plusieurs villes du pays.
L’inquiétude ne vient pas seulement du pouvoir. Elle croît aussi chez les proches de personnes conspirationnistes qui entendent parler d’actes de violence programmés. Il faut dire qu’à Berne, le personnel de la Ville a déjà été confronté à des complotistes menaçants. Les chiffres du service Radicalisation et Prévention de la violence de la capitale atteste d’une hausse de cas liés à des théories du complot. Aussi, à Zurich, la police municipale témoigne de débordements, parfois violents, observés lors des manifestations contre les mesures anti-pandémiques.
Au sein de ces milieux antivax, les théories conspirationnistes se multiplient, certaines affichant une dimension antisémite. Une xénophobie ravivée par certains milieux d’extrême droite.
Toutefois, le complotisme n’est pas l’apanage des cercles les plus à droite puisque le Réseau national de sécurité (RNS) observe la montée en puissance d’extrémismes « monothématiques », comme le conspirationnisme en lien avec la pandémie. Et des cercles de gauche sont aussi impliqués. Pour lutter contre cette dérive, le pouvoir lance son Plan d’action national (PAN) contre la radicalisation et l’extrémisme, élaboré par la Confédération, les cantons et les communes. Alors que la priorité est donnée au radicalisme islamiste, le Pan prévoit d’étendre ses mesures de manière à « mieux couvrir toutes les formes d’extrémisme violent ».
(Source : RTS, 30.12.2021)