Une manne financière qui attire les convoitises

Formation professionnelle

32 milliards d’euros ont été consacrés en France à la formation professionnelle en 2012. La DGEFP (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle) abrite la mission chargée d’assurer « le rôle de vigie ». Le champ financier du contrôle a augmenté, assure Stéphane Rémy, chef de la mission de l’organisation des contrôles à la DGEFP. Les entreprises, les prestataires de formation, les organismes collecteurs et les formations financées par le fonds social européen sont « surveillées ». Mais la tâche est immense. En France, on dénombre en effet 55.000 organismes de formation et contrôler tous les établissements « est impossible ».


Une attention plus particulière est apportée aux formations dans le champ du développement personnel et d’efficacité professionnelle comme la gestion du stress ou la confiance en soi. La Miviludes pointe du doigt « des dysfonctionnements particulièrement sournois ». Son président, Serge Blisko, confie avoir remarqué le développement de dérives sectaires dans ce secteur de la formation. Il remarque que ce type de stages est souvent proposé « à des gens fragilisés par l’entreprise », celles qui, par exemple, connaissent des restructurations ou des changements majeurs, ou bien encore proposé à des chômeurs. De pseudo-psychologues peu scrupuleux peuvent alors utiliser « des méthodes non éprouvées ». Il y a ainsi eu le cas d’un stage de formation « où les gens devaient se mettre dans le plus simple appareil ». Cela vise à casser « l’individualité ou même l’originalité de l’individu ».

Source : www.courrier cadres.com, Innocentia Agbe, septembre 2013