Au terme d’une semaine de procès qui marquera l’histoire judiciaire, les jurés de la cour d’assises de l’Ariège ont condamné Robert Le Dihn, dit Tang, à 15 ans de réclusion criminelle pour des faits de viols et d’agressions sexuelles. Fait rare, le verdict a été plus sévère que les réquisitions du ministère public.


Pour les parties civiles, dont l’UNADFI, le caractère sectaire du groupe de Tang ne fait aucun doute. Le point fort des plaidoiries des parties civiles était de prouver l’emprise sectaire concrète et sans limite.

Robert Le Dinh, lui-même, ne réfutait pas le terme de gourou, usait de techniques coercitives comme la « loi du retour » en vertu de laquelle les adeptes et leur famille encouraient une catastrophe s’ils ne cédaient pas à ses exigences. En exerçant des pressions graves et réitérées afin d’asseoir son ascendant, il a mis en place une mécanique d’asservissement à l’encontre des adeptes les plus vulnérables.

Bien que la défense ait décidé de faire appel, ce verdict est un espoir redonné aux victimes dont la volonté annihilée par des années d’emprise les décourage trop souvent à entamer une procédure judiciaire.

L’UNADFI ne souhaite pas afficher une satisfaction indécente mais juge ce résultat positif. Elle reste et restera auprès des victimes de mouvements sectaires qui transgressent la Loi au nom d’une doctrine…

Catherine PICARD,
Présidente de l’UNADFI