Réaction de l’UNADFI et du CCMM aux propos d’Emmanuelle Mignon

L’UNADFI et le CCMM accompagnent depuis de nombreuses années les familles d’adeptes et les anciens adeptes, victimes de sectes.


Ce travail, qui s’inscrit dans la durée, fonde la légitimité de l’analyse du phénomène sectaire menée par l’UNADFI et le CCMM, et ce en dehors de tout esprit partisan.

Une forte action lobbyiste est menée par les groupes sectaires qui s’inscrivent dans une logique de pression antidémocratique pour tenter de faire oublier leur dimension destructrice des individus.

Il semble que le gouvernement, mélangeant secte et religion, sous couvert de spiritualité, soit prêt à succomber à l’intoxication sectaire. L’opinion publique garde présent à l’esprit les 74 morts de l’Ordre du Temple Solaire, les drames personnels d’innombrables victimes qui, avec courage, viennent témoigner, lorsqu’elles le peuvent, de l’enfermement totalitaire qu’elles ont vécu dans leur groupe de soumission que constitue la structure sectaire.

S’arrêter à une approche purement théorique comme celle exprimée par Mme MIGNON dans VSD du 20 février 2008 constitue un déni de la réalité. Non seulement la vigilance s’impose plus que jamais, mais chacun saura exprimer la résistance nécessaire face à la montée de l’obscurantisme sectaire, destructeur des libertés.

L’UNADFI et le CCMM reconnaissent l’excellent travail d’étude mené par la MIVILUDES ; il permet de comprendre la complexité du phénomène sectaire qui ne saurait être réduit à la vision binaire exprimée par Mme MIGNON : « Tolérer ou interdire ».

Catherine PICARD
Présidente de l’UNADFI

Jacques MIQUEL,
Président du CCMM