Un terrain fertile pour les dérives sectaires

En ce 10 octobre, Journée mondiale de la santé mentale, l’Unadfi veut tirer la sonnette d’alarme sur le danger grandissant de l’exploitation de la souffrance psychologique par des groupements à caractère sectaire.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plus de 13 millions de personnes en France vivent avec un trouble psychique, dont près de 3 millions souffrent de troubles sévères. Chez les jeunes, la situation est alarmante : un quart des 15-29 ans présenterait des symptômes de dépression. Cette journée doit résonner d’autant plus en France que la santé mentale a été décrétée Grande Cause nationale 2025. Ce choix marque la reconnaissance d’un enjeu majeur de santé publique alors qu’un Français sur quatre sera confronté à un trouble psychique au cours de sa vie.

Trop souvent, des personnes fragilisées, en quête de sens ou de soulagement, se voient proposer des « thérapies alternatives », des stages ou des accompagnements prétendument novateurs. Derrière un discours séduisant et prometteur de solution, des discours et pratiques sans fondement scientifique, et parfois dangereux, détournent les personnes d’une prise en charge médicale appropriée. L’offre de solution miracle conduit souvent à l’emprise avec son engrenage d’isolement, de dépendance et parfois de destruction des liens familiaux et sociaux.

L’UNADFI, qui réaffirme la nécessité de déstigmatiser les troubles psychiques, de développer la prévention, d’améliorer l’accès aux soins et d’accompagner les personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie, appelle aussi à une grande vigilance face aux multiples propositions de personnes sans compétences ou mal intentionnées.