La Fondation David Lynch et le Chicago Board of Education sont accusés d’avoir imposé des rituels hindous à des élèves, sous couvert de méditation « laïque ». Un recours collectif a été intenté. A l’issue d’une audience amiable, ils devront verser 2,6 millions de dollars pour dédommager les victimes.
Le programme « Quiet Time » a été mis en place dans cinq lycées publics, entre 2015 et 2019, à raison de séances de quinze minutes deux fois par jour. Ce projet visait à « réduire le stress et les effets des traumatismes » chez les étudiants vivant dans des quartiers défavorisés. Mais sous couvert d’une pratique de Méditation Transcendantale (MT), plus de 700 d’entre eux, mineurs à l’époque, se sont vu imposer des rituels hindous. Ils ont collectivement porté plainte. A l’issue de trois ans de procédure, une audience s’est tenue début mai.
La Fondation David Lynch et le Chicago Board of Education soutiennent que « la MT, répétition silencieuse d’un mot ou d’un son pour entrer dans un état d’auto-hypnose, n’avait aucun caractère religieux ». Les plaignants, eux, affirment que les séances comprenaient, entre autres, des invocations sanskrites et des cérémonies d’initiation puja. Selon John Mauck, leur avocat, « les étudiants se sont sentis manipulés et trompés ». Certains élèves ont déclaré avoir été sanctionnés ou menacés s’ils refusaient de participer à ces séances. Les enseignants auraient également exigé que ces pratiques restent secrètes. Le juge a donné raison aux plaignants. Les mis en cause devront leur verser 2,6 millions de dollars de dommages et intérêts.
Ni la Fondation David Lynch ni les Urban Labs de l’Université de Chicago n’ont souhaité commenter cette affaire qui n’est pas un cas isolé. En 1979, la justice avait déjà statué que la MT violait la séparation de l’Église et de l’État.
(Source : Religion News Service, 12.05.2025)
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