Commémorer les 30 ans des morts de l’Ordre du Temple Solaire (OTS) survenus en Suisse, au Canada et, au moment de l’équinoxe d’hiver de 1995, dans le Vercors ne relève pas simplement d’un devoir de mémoire envers les dizaines de victimes qui ont sacrifié leur vie au nom d’une utopie partagée. Les 74 victimes continuent à nous alerter sur la généralisation des risques.
Il faut se souvenir que les victimes du Temple Solaire, au nombre total de 74, n’étaient pas différentes de chacun de nous mais qu’elles ont succombé à un processus d’emprise progressif et insidieux qui a débuté pour la plupart d’entre elles par une recherche de vérité, de sens, de bien-être ; parmi elles 11 enfants ou adolescents amenés par leurs parents dans la mort.
Soins alternatifs et projet écologique
Occasion de se rappeler qu’un grand nombre de ces victimes a été séduit par des théories enseignées par un des gourous, le médecin homéopathe Luc Jouret, qui persuadait ses auditeurs, attirés par les propos qu’il tenait lors de conférences publiques, que leur santé passait par des soins alternatifs s’inscrivant dans un projet écologique et naturel.