L’UNADFI s’interroge sur les récentes déclarations gouvernementales qui mettent en avant la reconnaissance de toutes les spiritualités religieuses ou non, dont des mouvements considérés comme sectaires.
Elle s’interroge d’autant plus que, dans le même temps, l’annonce de la révision de la loi de 1905 est annoncée par madame Mignon, directrice de cabinet du président de la République. Ce « toilettage » aurait pour conséquence de blanchir les mouvements sectaires en oubliant leurs victimes ; de leur offrir des avantages fiscaux et une virginité. Quelles en seront les contreparties ?
Une fois le temps des interrogations passé, force est de constater que le lobbying des mouvements sectaires a porté ses fruits et que le principe de laïcité est bafoué à tous les niveaux de l’Etat, tant politiques, administratifs que judiciaires. Non lieux, relaxes, harcèlements judiciaires à l’encontre des associations de défenses, des victimes, des témoins, des députés… rendent toute action de réparation impossible.
Avec Georges Fenech qui mettait en garde contre l’endormissement des pouvoirs publics, nous nous insurgeons contre la complaisance de ceux qui soutiennent les sectes.
La laïcité implique la neutralité de l’Etat et de ses agents, face à un public de citoyens considérés individuellement, et non pas en groupes ou en communautés. Elle implique l’égalité de chaque individu devant la loi, et non un arbitrage entre différents lobbies. Elle veille au strict respect de la liberté de conscience, de croyance et de culte, mais en considérant que ce sont des affaires privées, que l’expression religieuse ne doit pas devenir un «trouble à l’ordre public» ou un enjeu de l’espace public.
Nous défendons l’idée d’une nation attachée à un modèle particulier de démocratie, la République, où la liberté se conjugue avec l’égalité.