Pendant que les pouvoirs publics ciblent « les formations dites comportementales » qui représentent 20% de l’offre de formation, certains Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) mettent en place une politique de veille. Les autorités rencontrent en effet des difficultés à caractériser les dérives sectaires sur ce marché. Les entreprises, quant à elles, restent « peu actives » dans ce domaine.
Domaines d’infiltration
Santé et dérives sectaires
Le marché alternatif de la guérison et du bien-être est au cœur des pratiques à risque de dérives sectaires. Publié le 11 avril 2012, le guide pratique de la Miviludes « Santé et dérives sectaires » a pour objectif d’« aider à repérer les situations de danger » et de « proposer des outils pratiques pour pouvoir réagir en conséquence ». Il s’adresse à la fois aux professionnels et aux particuliers.
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Un père se bat pour récupérer la garde de ses enfants
Praticien hospitalier, il se bat depuis 10 ans pour pouvoir transférer chez lui la résidence de ses deux enfants âgés de 13 et 15 ans.
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Un groupe sectaire en Haute-Saône
Une gourelle présumée, âgée de 49 ans, est soupçonnée d’avoir fait travailler illégalement les membres d’une communauté implantée à Servance (Haute-Saône) basée sur « le retour à la nature » via l’agriculture biologique.
Elle est poursuivie pour abus de faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique, exécution d’un travail dissimulé et escroquerie a déclaré le procureur de Vesoul, Jean-François Parietti, confirmant ainsi une information du quotidien l’Est Républicain, datée du 2 juin 2012. Il a ensuite précisé que « les investigations ont permis d’associer les agissements du groupe à des dérives sectaires fondées sur la manipulation mentale et centrées autour d’une seule personne ».
Depuis 2009, un groupe d’une vingtaine de personnes exploitait la « Ferme des deux soleils » sous la coupe de la gourelle présumée. Selon la gendarmerie, les membres n’étaient pas rémunérés pour leur travail.
Fin 2011, quatre personnes avaient déposé plainte contre la gourelle présumée qu’ils accusent de les avoir endoctrinés. Ces plaignants présentaient tous une fragilité psychologique à la période où ils ont recouru aux « thérapies » de la gourelle présumée basées sur le Reiki, une technique japonaise censée canaliser les énergies. La gourelle présumée aurait aussi pratiqué la technique des faux souvenirs induits.
Les plaignants réclament entre 6.000 et 10.000 euros de dommages et intérêts.
Dans l’article de l’Est Républicain, Daphné raconte avoir adhéré à une association, Ajir, en tant que patiente. La structure était alors basée à Belfort.
L’association avait été initialement créée à Dole (Jura). En 2004, après l’internement d’un adepte qui n’avait pas supporté les séances de Reiki, l’association est successivement rebaptisée Elae, Helahe et enfin, Espace Naturel et Eveil en 2009. Elle s’installe alors à Servance.
_La gourelle présumée avait ensuite créé une SCI au nom de laquelle elle avait acquis un bâtiment pour 140.000 euros. Daphné y avait investi 70.000 euros. Le site sera baptisé « La Ferme des deux soleils ».
Les adeptes faisaient l’objet d’une sollicitation financière. Certains membres auraient vendu leur maison et leurs biens. (Source : L’Est Républicain, Sébastien Michaux, 02.06.2012)
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La Scientologie passe à l’offensive en Suisse
La Scientologie a planifié l’ouverture d’un grand centre à Bâle.
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Le commerce de la fin du monde
Le commerce de la fin du monde
Le village de Bugarach dans l’Aude est censé échapper à la présumée apocalypse du 21 décembre 2012. Certains habitants essayant de profiter de la peur de personnes crédules, proposent des locations de chambres au prix de 1.500 euros la journée ou encore des bouts de terrain à 400 euros (pour poser une tente !…).
Cette exploitation commerciale a fait réagir le préfet de l’Aude, Eric Freysselinard. Il a annoncé à l’Agence France Presse qu’il allait saisir le procureur de la République. Mais cette exploitation est-elle punissable légalement ? A la justice de le dire.
(Source : LaDepeche.fr, 30.11.2012)
Apprendre à se servir de ses dix doigts !
Attention aux dérives du « tourisme initiatique »
Des mises en garde sont effectuées, notamment par la Miviludes, sur des expériences chamaniques, parfois « dévastatrices pour des gens fragiles et non préparés ». Ainsi en août 2012, un jeune touriste américain décédait au Pérou à la suite d’une absorption d’ayahuasca, une plante hallucinogène. L’année précédente, c’est une touriste française qui connaissait le même sort.
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Le charlatanisme fait débat à Nantes
Le samedi 3 novembre 2012, un séminaire vantant de « supposées méthodes d’autoguérison » a eu lieu à Nantes, animé par les québécois Guy Corneau et Pierre Lessard. Sur ce qui tient lieu de programme, il était annoncé que les animateurs se proposaient de guider les participants pour les amener à « dialoguer avec leurs cellules ». L’association nantaise, « Langages », à l’origine de ce séminaire, facturé 100 euros, avait annoncé près de 180 inscriptions.
Aux Etats-Unis, plusieurs centres Narconon font face à des poursuites
Des procès sont engagés contre plusieurs centres Narconon de « désintoxication » de toxicomanes. Rappelons que le « programme » des centres Narconon s’inspire directement des écrits du fondateur de la Scientologie, Ron Hubbard.
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Suisse / Non à la Drogue, Oui à la Vie / Un clip contre la toxicomanie
Il y a quelques semaines, des parents qui accompagnaient leurs enfants pour un dessin animé au cinéma s’étaient plaints d’avoir « été confrontés » à un clip « de prévention » contre la toxicomanie émanant de l’association « Non à la Drogue, Oui à la Vie » liée à la Scientologie. La régie publicitaire et le mandataire avaient ensuite présenté leurs excuses aux parents dans un article du journal « 20 minutes ».
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