Une Ideal Org à Bâle

Après Berne, Genève, Lausanne et Zurich, la Scientologie vient d’inaugurer à Bâle son plus grand centre suisse, puisqu’il s’agit d’une Ideal Org . Les habitants et quelques opposants à l’organisation ont bruyamment manifesté leur opposition à cette ouverture, accueillant les 2 500 invités à coup de sirènes, trompettes et jets d’oeufs…

Parmi les manifestants, l’un des organisateurs, Manfred Harrer a fait de la lutte contre l’organisation un véritable combat. Il a expliqué leurs inquiétudes : « La Scientologie représente un véritable danger, surtout pour les jeunes. Cette secte exploite les plus jeunes. » Il a repéré parmi les invités « 300 personnes influentes et plus de 50 représentants d’entreprises. » Un membre français du collectif Anonymous a souligné que l’organisation « personnifie toutes les formes d’abus des libertés individuelles » et a rappelé qu’en France, la Scientologie a été définitivement condamnée en 2013 pour « escroquerie en bande organisée ».

Les dirigeants suisses de l’organisation estiment que la Scientologie compterait 300 employés et 5 000 membres en Suisse. Infosekta (association alémanique d’informations et de conseils sur les sectes) et le centre d’information protestante Relinfo contestent ces chiffres ; pour ces associations, ils ne seraient que 800 à 900 membres. Elles pensent que l’organisation, sur le déclin, cherche à se relancer par une nouvelle implantation et à recruter de nouveaux membres. Sa stratégie est de se redynamiser par une nouvelle implantation afin d’attirer quelques Suisses fortunés qui pourraient apporter un peu d’oxygène à l’organisation en déclin.
Rudolf Flösser est le directeur exécutif de la Scientologie à Bâle. David Miscavige le présente comme le « constructeur de la Nouvelle Civilisation », ce qui signifie, en langage scientologue, qu’il aurait effectué un don d’un minimum de 1 million de dollars.

Dans d’autres pays, les mêmes moyens ont été mis en oeuvre mais n’ont pas atteints leurs objectifs ; à Berlin, « l’Ideal Org a été un flop. Le bâtiment est presque toujours vide ».

(Sources : Le Matin, 15.04.2015 & 24 Heures, 25.04.2015 & La Tribune de Genève, 26.04.2015)