Un montage juridique à démonter

En 1969, Gilbert Bourdin créait le Mandarom. Par la suite, le fondateur s’était rebaptisé Seigneur Hamsah Manarah de l’Ordre des Chevaliers du Vajra Triomphant de l’Aumisme.

A la mort du fondateur en 1998, l’administration fiscale française avait imposé les activités commerciales du Mandarom au régime de taxation habituel.

Mais au début 2013, la Cour européenne des droits de l’homme condamnait la France à rembourser plus de 3,5 millions d’euros d’imposition au Mandarom. En outre, l’Etat français est tenu de payer les intérêts et les frais de justice pour un montant approchant 50.000 euros. Il n’y a pas eu appel de ce jugement.

Pourtant, les adversaires du Mandarom et notamment l’Association pour la protection des sites du Verdon dont le président est Robert Ferrato n’ont pas « baissé les bras ». Le combat de ce dernier avait « connu un épisode fracassant » le 24 septembre 2008 avec la destruction de la principale statue du Mandarom : celle du fondateur, Gilbert Bourdin, haute de 33 mètres ! Robert Ferrato était déjà parvenu à bloquer le projet de construction d’un « temple pyramide » d’une hauteur [lui aussi !] de 33 mètres qui avait déjà entraîné d’importants travaux « dans des conditions de légalité très suspectes ». Au terme d’une série de recours, le Mandarom avait été condamné à remettre le site du Verdon dans son état initial mais « l’association » liée au Mandarom qui gérait les travaux du « temple pyramide » n’existe plus. Un montage juridique complexe de sociétés liées au Mandarom conduit aujourd’hui à une « fondation » domiciliée à Vaduz, capitale du Liechtenstein. Robert Ferrato et l’association dont il est président cherchent à obtenir la mise en cause de cette « fondation ».

En attendant, les affaires continuent et le « monastère » du Mandarom dit Shambha Salem organise des visites du site, deux fois par jour pendant 45 minutes. Entrée : 5 euros.

Source : Fait-religieux.com, 27.07.2013