Trente ans sous emprise

Le magazine The New Yorker raconte les années de captivité d’une femme enfermée dans une maison par son père et sans contact avec l’extérieur.

Dans le sud de Londres, Rosie a vécu avec Aravindan Balakrishnan et de nombreuses femmes. Ces dernières devaient nier l’existence de Rosie à l’extérieur de la maison et avaient interdiction de consoler l’enfant lorsqu’elle pleurait car, selon Balakrishnan, cela rendrait la petite « homosexuelle ». Rosie était inconnue des autorités locales, des programmes de santé et des écoles. Elle était victime des excès de violence d’Aravindan.

Le tortionnaire vivait avec des nombreuses femmes, toutes vulnérables et sous son emprise. Il encourageait les rivalités entres elles, si elles essayaient de s’échapper elles seraient punies par une machine invisible nommée JACKIE (Jéhovah, Allah, Christ, Krishna et l’Immortel Easwaran).

Rosie a essayé de fuir en 2005, mais les policiers ne l’ont pas crue et, pensant juste à une dispute, ont appelé Balakrishnan pour qu’il vienne la rechercher. En 2013, avec une complice au sein de la maison elle se procure un téléphone et elles parviendront a joindre le Palm Cove Society qui fournit un soutien aux victimes de la traite de l’être humain et de la violence domestique. Elles profiteront d’une sortie de Balakrishnan et de sa femme pour s’échapper, à l’exterieur des agents de la police et des membres de l’association les attendent.

Rosie ne connaissait pas les habitudes et les comportements sociaux, mais elle va très vite rebondir, changer de nom et de prénom, prendre des cours pour se réinsérer. Elle découvrira grâce à des tests ADN que son bourreau était son père.
Balakrishnan purge une peine de prison de 23 ans après avoir été condamné pour cruauté envers des enfants, séquestration et agression sexuelle sur plusieurs femmes.

(Source : The New Yorker, 03.12.2016)