L’une des similitudes les plus frappantes entre QAnon et un mouvement sectaire est sans doute le fait qu’il soit destructeur pour les individus. Une fois plongés dans la croyance du groupe, ils ne sont plus ancrés dans la réalité et conduits à une rupture avec eux-mêmes et avec les personnes qui les entourent.

Au-delà des dégâts qu’il peut causer pour la vie publique et politique, QAnon a aussi des effets sur les individus. Des milliers d’américains ont vu leurs proches tomber dans les théories de QAnon, ce qui peut entrainer des difficultés dans les familles.

Certains proches de victimes de QAnon ou des ex-adeptes se sont retrouvés dans des groupes de soutien sur internet afin de partager leurs expériences. Les témoignages d’ex-fidèles montrent qu’il est néanmoins possible de sortir de l’emprise du groupe. Quant à ceux de proches, ils montrent comment la radicalisation des croyances d’un des leurs a eu un impact sur leur vie soit familiale ou sociale. Une femme raconte ainsi comment son mari a développé une obsession pour QAnon. Ce dernier adhérant aussi à la rhétorique anti-vaccin, elle a été obligée de faire vacciner leurs enfants à son insu. Daniel Shaw, un psychanalyste spécialisé dans les sectes, déclare recevoir deux à trois appels par jour de personnes cherchant de l’aide pour leurs proches tombés sous l’emprise des croyances de QAnon.

Selon Rachel Bernstein, thérapeute conjugale et familiale agréée, l’un des premiers éléments pour savoir si un adepte est prêt à mettre en doute ses croyances en QAnon est qu’il soit prêt à avoir une conversation sur les préoccupations de ses proches. Elle estime qu’il est crucial de comprendre en quoi QAnon fascine les individus. Certains pensent que c’est pour sauver des enfants, pour d’autres c’est une façon d’être pris au sérieux pour leurs convictions. Certains veulent aussi se sentir connectés à un mouvement, une communauté.

(Sources : Salon.com, 27.02.2021 &14.03.2021)

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