Jugées par leurs bourreaux

L’acteur scientologue américain Danny Masterson est accusé de viols et d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Les faits remontent au début des années 2000. Le procès pénal devrait avoir lieu le 24 mars prochain. Certaines plaignantes ont aussi porté plainte pour des faits de harcèlement et d’intimidation dans le but de les faire taire. Ces plaintes devront être jugées en interne par la Scientologie.

Les faits de viols et d’agressions sexuelles se seraient déroulés entre 2001 et 2003. Arrêté en juin 2020, l’acteur a été libéré sous caution contre 3,3 millions de dollars et il doit désormais se présenter devant la cour dans le courant du mois de mars. Il a choisi de plaider non coupable des charges retenues à son encontre. S’il est reconnu coupable il risque jusqu’à 45 ans de prison.

Plus récemment, trois des plaignantes accusent Danny Masterson et des hauts responsables scientologues de harcèlement et d’intimidation dans le but de les faire taire. Le juge Steven Kleifield de la Cour supérieure du comté de Los Angeles a décidé que ces plaintes devaient être réglées par la Scientologie dans le cadre d’un “arbitrage religieux”, étant donné qu’il existe un accord d’arbitrage entre les parties obligeant les différends à être traités par le mouvement. Les plaignantes faisaient encore partie de la Scientologie au moment de la signature de cet accord. Cette décision étrange revient pour les plaignantes à se faire juger par les personnes qu’elles accusent. La Cour a fixé au 30 juin une conférence sur l’état d’avancement de l’arbitrage de la Scientologie.

(Sources : Variety, 31.12.2020 & 20minutes,04.01.2021 & 21.01.2021)

 

  • Auteur : Unadfi