Des victimes d’abus sexuels se mobilisent

Début novembre, des ex-Témoins de Jéhovah victimes d’abus sexuels dans leur enfance, ont confié anonymement à la BBC qu’il est très courant dans les congrégations Témoins de Jéhovah de dissuader les victimes d’abus sexuels de porter plainte.

Une jeune femme originaire de Worcestershire le confirme. Abusée par un ami de son frère pendant son enfance, elle a été contrainte de se taire sous la pression de ses parents et d’anciens de sa congrégation.

Une autre victime, Louise Palmer, a osé sortir de l’ombre lors d’un entretien filmé. Violée par son frère à partir de l’âge de quatre ans, les anciens l’ont dissuadée de dénoncer les faits à la police pour ne pas « porter atteinte à Jéhovah ».

Selon les victimes interrogées par la journaliste de la BBC, les règles de l’organisation protègent les auteurs d’abus sexuels. En particulier la « règle des deux témoins » qui exige la présence de deux témoins oculaires pour reconnaître les faits. Elles ajoutent que l’organisation décourage les interactions avec les autorités extérieures et dissuade les victimes de porter plainte contre un autre membre du groupe sous peine de se faire excommunier.
Selon Kathleen Hallisey, une avocate spécialisée dans les violences faites aux enfants, il pourrait y avoir des milliers de victimes qui se taisent encore.

(Source : BBC, 20.11.2017)