Canada / Marcel Pontbriand : un gourou en cavale

La Sûreté du Québec et l’Autorité des marchés financiers sont aux trousses d’un homme d’affaires de Beloeil, Marcel Pontbriand. Réfugié en Arizona depuis deux ans, il aurait floué plus d’une centaine de personnes et aurait convaincu une trentaine de « fidèles » de le suivre dans sa cavale.


Marcel Pontbriand qui se présente également comme un guérisseur possède un puissant pouvoir de persuasion. On est devant quelqu’un qui fait à la fois office de gourou et de manipulateur et qui soutire de l’argent, explique le porte parole de l’Autorité des Marchés.

En septembre 2012, par l’entremise de son avocat, M. Pontbriand a plaidé coupable de près de 20 chefs d’accusations.

De la commune de l’Arizona où il est réfugié, le gourou a fait en sorte que les liens soient coupés entre ses disciples et leurs proches restés au Canada.
Selon la presse canadienne, le gourou forçait ses disciples à avoir des relations sexuelles. Il affirmait que « c’était un remède pour les femmes, que cela les aidait à sauver leur âme »…

Les médias canadiens ont consacré de très nombreux articles ainsi que des reportages à l’affaire Pontbriand. Les journalistes ont recueilli plusieurs témoignages de victimes et de leur famille. L’un des témoignages, publié dans le journal « L’Echo de Victoriaville » concerne une séance d’exorcisme imposée à une adolescente, il y a une vingtaine d’années ! La jeune fille souffrant à l’époque de douleurs dans le dos, sa mère était allée consulter le « guérisseur » Marcel Pontbriand. Ce dernier avait prétendu que la cause venait d’ondes négatives présentes dans leur maison. Vers 11h du soir, il s’était alors rendu dans la demeure familiale en compagnie d’une douzaine de disciples. Décrétant que « les ondes négatives » provenaient de Sylvie, ils sont tous rentrés dans sa chambre. Terrorisée, elle a vainement tenté de sortir et pendant « quatre longues heures », ils l’ont « exorcisée »… Aujourd’hui mariée, la jeune femme en porte encore les séquelles psychologiques.

Source : Le Journal de Montréal, 07.11.2012 & Agence QMI, 10.12.2012