Mardi 27 septembre 2011, le tribunal de Liège a reconnu Louis Vliegen coupable d’exercice illégal de la médecine, de coups et blessures involontaires mais aussi d’escroquerie. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 5.500 euros.
Ce jugement arrive presque dix ans après la mort de Mme Schommers, atteinte d’un cancer à l’estomac qui s’était laissée convaincre d’arrêter ses traitements médicaux et de suivre les préceptes de la biologie totale, théorie selon laquelle toute maladie trouve son origine dans un conflit psychologique. En Belgique, une centaine de conférenciers et pseudo-thérapeutes appartiennent à la mouvance de la biologie totale créée par le français Claude Sabbah.
Lors du procès, les témoignages ont rappelé que Louis Vliegen, sans aucun diplôme de médecine, avait posé des diagnostics de façon répétée pendant une dizaine d’années sur des patients « qui avaient en lui toute confiance ».
Source : Le Soir, Chloé, 28.09.2011
En juin dernier, la MIVILUDES, dénonçait les pratiques des pseudo-thérapeutes conduisant les patients à se détourner de la médecine conventionnelle.
C’est le cas de la biologie totale de Claude Sabbah pour qui toutes les maladies ont pour origine un choc émotionnel appelé « conflit ». Pour guérir, « il suffirait de retrouver l’origine de ce conflit ».
Cette pratique est inspirée de la Médecine Nouvelle Germanique de Ryke Geerd Hamer condamné en 2004 pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine. Depuis la Norvège où il se trouve maintenant, il continue de promouvoir ses dangereuses théories.
Si Claude Sabbah a cessé ses activités en 2008, d’autres adeptes de la biologie totale ou de la Médecine Nouvelle Germanique « ont pris le relais sous des appellations variées ». Ainsi en est-il de l’ancien infirmier Chritian Flèche qui a créé l’Ecole de Psycho-bio-thérapie, de Salomon Sellam, médecin généraliste retiré de l’Ordre, qui enseigne la « Psychosomatique clinique » et de Gérard Athias, lui aussi ancien généraliste retiré de l’Ordre et formé par Claude Sabbah qui « décrypte le sens de « la mal à dit » dans son collège International Gérard Athias.
Source : Sciences et Avenir, Olivier Hertel, 28.09.2011
