Père Samuel

Charles Clément Boniface Ozdemir est né en Turquie en 1942. Il arrive en Belgique et obtient la nationalité belge en 1970. Il prend le nom de Charles-Clément Boniface et se fait appeler père Samuel.

 
Ce prédicateur traditionnaliste est un prêtre dissident de l’Eglise catholique, vis-à-vis de laquelle il se montre très critique. L’Évêché de Tournai a rappelé que les sacrements conférés depuis 1991 par le père Samuel ne sont pas reconnus par l’église catholique. Ses litiges avec l’évêché ont fait l’objet d’un jugement.
Il rassemble des centaines de fidèles venus de Belgique et du nord de la France au sein de sa propre église située à Montignie-sur-Sambre, près de Charleroi.
 
En 2001, il fait l’acquisition, avec ses fidèles, d’une église et d’un couvent pour 16,5 millions de francs belges (410 000 euros). Il l’inaugure en décembre de la même année devant un parterre de personnalités belges.

Dans l’annuaire téléphonique, il propose gratuitement les activités suivantes: messes, visite des malades, sacrements (baptêmes, mariages), bénédictions (maisons, voitures, champs, terrains, usines, fermes…). Il semble cependant recevoir nombre de dons anonymes, qu’il prétend redistribuer entièrement.
Le Père Samuel pratique l’imposition des mains en vue d’une guérison. Il semblerait également qu’il s’engage à guérir des maladies génétiques pour autant que les contacts avec lui soient hebdomadaires. Il se dit également médium.
 
Il est connu pour ses prises de position radicales et provoquantes notamment vis-à-vis des musulmans, ce qui lui a déjà valu d’être assigné en justice par le Centre pour l’Egalité des Chances.

Marie et Gabriel sont deux ex-adeptes valenciennois. Ils ont longtemps compté parmi les plus fidèles du prêtre. Après plusieurs mois passés au sein de l’église du père Samuel, ce couple a évoqué les déviances sectaires dont ils avaient été témoins. D’autres victimes les ont progressivement rejoints.
D’après un témoin, il semblerait que la fréquentation assidue des activités du Père Samuel puisse avoir des répercussions sur la vie de famille des adeptes, notamment au niveau de leurs relations de couple. De même, les enfants sont plutôt isolés de l’extérieur, certains devant même constamment porter un chapelet autour du cou.

Alerté, le parquet de Charleroi a ordonné, en 2008, des perquisitions dans le cadre d’une instruction visant l’église Saint Antoine de Padoue à Montignies-sur-Sambre et son propriétaire, le père Samuel.

En 2010, un collectif franco-belge a été créé pour venir en aide aux victimes du père Samuel.

Sources : Extrait du rapport de la Chambre des Représentants de Belgique fait au nom de la commission d’enquête parlementaire visant à élaborer une politique en vue de lutter contre les pratiques illégales des sectes et le danger qu’elles représentent pour la société et les personnes, 28 avril 1997 & Wikipédia & RTBF, 12.11.2008 & le Soir, 08.12.2008 & L’observateur du Valenciennois, 11.02.2010